En 1958, Anne de Amodio prend le parti de fonder l’association des VMF pour préserver le patrimoine bâti et paysager, un enjeu de taille pour le bien commun et un défi toujours d’actualité face aux volontés de modernisation et d’aménagement du territoire. Par son objet, l’association sera reconnue d’utilité publique en 1963.

L’évolution récente a mis en évidence des enjeux économiques culturels et écologiques majeurs pour la période qui souffre avec une crise sanitaire capable de stopper l’activité économique de millions de gens pendant plusieurs semaines et une évolution climatique obligeant à une nécessaire transition énergétique. Le patrimoine au centre de l’actualité avec l’incendie de Notre-Dame de Paris devient l’objet de toutes les attentions pour comprendre les atouts qu’il procure en terme de création d’emplois, de maitrise de la consommation énergétique et de cohésion sociale.

Le patrimoine un héritage à préserver, pourquoi ?

Qu’il soit matériel ou immatériel, public ou privé, bâti ou paysager, rural ou urbain…, le patrimoine appartient à la Nation dont il constitue l’une des réelles fondations.

Il nous permet d’affirmer notre identité, il nous lie à notre Histoire et il nous rassemble. C’est notre héritage commun

Au-delà de ces réalités culturelles et sociales, le patrimoine crée de la richesse économique et il participe au développement durable du pays. C’est un atout pour le développement du niveau culturel lui-même comme pour celui de l’activité engendrée par l’attractivité touristique de notre pays.

Les bénéfices sont nombreux, mais ils sont bien souvent évincés par telle ou telle mesure qu’elle soit économique, financière ou environnementale.

Notre responsabilité collective est donc de restaurer, entretenir et conserver notre patrimoine en vue du bien commun. La France a compris cette dimension et peu à peu le pays s’est doté d’un arsenal juridique conférant des droits et des devoirs aux propriétaires de biens protégés comme à tous ceux qui vivent sur son sol pour mettre en œuvre sa mission de protection et de transmission du patrimoine aux générations futures. Les collectivités locales doivent désormais prendre leur part de cette responsabilité et identifier chaque élément d’intérêt sur le territoire de la commune. Ainsi en est-il de PLU/ PLUi ou plan Local d’Urbanisme qui doit reporter la trace de tous les bâtiments d’intérêt de sorte que nul ne puisse en ignorer l’existence. D’autres pays autour de nous et certaines collectivités territoriales ont déjà élaboré ces plans de dénombrement exhaustifs. Il faudra en généraliser le déploiement exhaustif sur tout le territoire national.

Préserver le patrimoine, une réalité identitaire et culturelle

Le patrimoine est le socle de notre identité collective.

La France est dotée d’une richesse patrimoniale exceptionnelle, tant au niveau du bâti, du paysager, de l’art, des traditions et des savoir-faire.

Les Français sont fiers de la diversité de leur territoire, ils profitent des Journées Européennes du Patrimoine pour le mettre en valeur et le porter à la connaissance de tous.

Les édifices, les maisons, les églises, les châteaux, racontent l’Histoire Nationale et Locale à travers les siècles. Chaque génération apporte des connaissances et des techniques en matière d’art et d’architecture, qui sont développées, pérennisées et transmises aux générations futures. Le patrimoine joue aussi un rôle éducatif.

Chaque année, l’association des Vieilles Maisons Françaises agit et remet un Prix Education à des écoles. Cette opération a pour objectif de faire connaître et aimer les œuvres et empreintes marquantes des siècles passés et de leurs meilleurs artistes et de sensibiliser les élèves aux patrimoines qui les environnent.

Préserver le patrimoine, une création de richesse économique

La préservation du patrimoine revêt également pour la culture une dimension économique significative. Son bénéfice est mesurable, car il concerne tous ceux, et ils sont nombreux, qui vivent de la sauvegarde et de la valorisation du patrimoine :

D’une part, nous pouvons distinguer les professionnels :

Les artisans se spécialisent dans les techniques de rénovation et de conservation des bâtiments (vitraux, menuiserie, dorure, ébénisterie…). Leur travail est un art et les architectes des bâtiments de France assurent un rôle de conseil et de contrôle.
Le patrimoine profite aussi aux professionnels des secteurs touristiques (Hôteliers, restaurateurs…)

L’association des Vieilles Maisons Françaises, notamment, encourage par le Prix IESA Art & Culture, les étudiants en master « Tourisme culturel » à mener une étude de développement touristique sur un site historique.

L’attrait pour le patrimoine bénéficie aussi aux commerçants, plus à même à assurer l’ouverture ou le maintien de leurs commerces et leurs services.

Le patrimoine est ainsi propice à l’évolution du pouvoir d’achat et à la création de l’emploi.

D’autre part, les communes rendent attractives leurs villes ou villages en entretenant les fondations et les œuvres d’art qui relatent l'histoire des lieux. Les certifications telles que « les Plus beaux villages de France » ou « villes et Pays d’art et d’histoire » sont des moteurs d’encouragement.

Et enfin, le patrimoine a de l’attrait pour les particuliers, passionnés d’histoire et d’architecture. Ils ont pour projet d’acheter et de faire revivre des demeures anciennes en les aménageant en lieux de vacances ou d'habitation.

Préserver le patrimoine, le protéger c’est rassembler et unir

Les châteaux, les édifices religieux, les sites archéologiques, les domaines, les jardins...sont les décors de nos villes et de nos campagnes. Des lieux où aiment se réunir leurs habitants et les touristes pour de nombreux rassemblements publics ou privés.

La célèbre course du Tour de France rassemble chaque année des spectateurs et des téléspectateurs. Chaque étape nouvelle donne l’occasion de faire découvrir des lieux chargés d'histoires, des édifices civils et religieux et des points de vue incontournables.

Le patrimoine permet aussi de réunir sur les chantiers de restauration, des bénévoles qui participent à des travaux d’entretien et qui se perfectionnent aux techniques de remise en valeur de monuments. Ce sont des occasions de partage, sans distinction d’âge, de compétence et de milieu social.

Préserver le patrimoine pour une transition écologique

Lorsque nous pensons au patrimoine, nous pensons au patrimoine bâti. Mais sa définition est en réalité plus large. Le patrimoine est aussi paysager, il peut être maritime ou agricole.

De plus en plus, nous notons l'intérêt croissant des visiteurs pour les espaces verts, les jardins aménagés ou forêts domaniales.

La préservation de nos paysages et de nos campagnes doit donc devenir une priorité face au développement des infrastructures, de l'industrialisation systématique et de la mondialisation.

Certains édifices ou espaces sont classés ou inscrits au titre des monuments historiques afin de garantir leur protection.

Au-delà de l’attractivité touristique que nos monuments confèrent à notre pays, sachons mettre en évidence les caractéristiques écologiques favorables des matériaux utilisés et des techniques de constructions éprouvées. Ils ont permis de mettre en évidence des propriétés énergétiques que nos pratiques récentes trop focalisées sur le coût immédiat de construction ont souvent méprisé à tort... En l’occurrence, protéger le patrimoine c’est bien préparer l’avenir...

En savoir plus :

Quels acteurs du patrimoine bâti œuvrent quotidiennement pour sa conservation et sa valorisation ?

Quels sont les moyens d’assurer la sauvegarde du patrimoine bâti et de le protéger ?

Transmission des patrimoines : pourquoi et comment léguer son patrimoine à une association ?

Faire un legs à VMF Patrimoine : comment transmettre pour la préservation du patrimoine ?

Le mécénat auprès de VMF Patrimoine : comment soutenir le patrimoine à travers des projets de restauration ? Don, mécénat… Ensemble, mobilisons-nous pour sauvegarder le patrimoine !

Faire un don en faveur du patrimoine bâti et paysager

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