Un toit pour une chaumière
A l’ombre d’une jardinière passionnée, une chaumière renaît Installée en zone agricole céréalière, dans le département de l’Eure et Loir (28), aux portes du Perche, cette longère à toit en chaume était l’habitat typique des paysans qui travaillaient la terre autrefois. Souvent malmené par le temps et notamment par les incendies accidentels, les chaumières ont toujours fait parlé d’elles. En effet, par arrêté préfectoral dès 1843, les tuiles ou ardoises devaient remplacer le précieux matériaux. Cette mesure administrative marqua une véritable révolte dans le milieu rural puis finalement, l’arrêté fut suspendu puis abrogé en 1849 après plusieurs émeutes paysannes. Participez à sa rénovation, serait un acte solidaire dans la préservation du patrimoine rural mais également une préservation du savoir-faire artisanal du métier de chaumier.

Que faut-il pour être heureux ? Un cœur et une chaumière. C’est ce que l’on fait de mieux Dans les rêves de la terre.
Rosemonde GERARD, poétesse
Une chaumière eurélienne
Situé sur le hameau de Méraubry, cet habitat faisait partie d’un ensemble de bâtiments agricoles formant un corps de ferme typique. Cette chaumière a été construite avec les matériaux trouvés sur place tel silex, pierre de Grison pour les mûrs, bois pour la charpente puis paille appelé chaume pour sa couverture. Cette longère est orientée est/ouest par rapport aux autres bâtiments environnants ainsi, servait pour le séchage et stockage des récoltes. Au rez-de-chaussée, un aménagement succinct avec une cheminée à foyer ouvert offrait un confort rudimentaire à une famille ou un ouvrier agricole. Aux alentours, dans les différents hameaux du canton, peu de chaumières sont encore présentes et identiques comme celle du début du siècle.