Thématique : Visites Lieux : Creuse
En ce mardi de fin août, regroupement à 9h30 du car et des participants préférant suivre en voiture sur le parking des Briconautes à Aubusson, évitant ainsi le détour de la gare routière en plein centre ville. Temps maussade au départ, mais le soleil perce à partir de midi et s’établit pleinement en fin de journée.LE CHÂTEAU DU ROCHER
Une vingtaine de kilomètres sur la route de Clermont et nous voici à La Villeneuve. Au dessus du village, nous accédons au château soit par la colline où se situe le jardin à la française, soit en montant l’escalier dominant l’étang et le jardin à l’anglaise.
Le château du Rocher, coté colline

Le château du Rocher, coté étang
Le Château
La présentation est faite par Monsieur Antoine Bernard, qui se définit comme « élément rapporté » de la famille Chapal. Le château a été construit en 1908 par Émile Chapal (1858-1932) célèbre pelletier et grand industriel de la fin du XIXe siècle. L’entreprise est créée en 1832, à Crocq et débute dans le tannage des peaux de lapin, destiné à la confection de fourrures et chapeaux. Dans les années 1930, la société Chapal compte sept usines et 3 000 employés en France et aux États-Unis. Au début de la décennie 1970, l’entreprise produit 80% du vison français, fabrique le prêt-à-porter de Christian Dior. Les activités s’arrêteront dans les années 1980. Mais en 1960, un autre membre de la famille, la cinquième génération par la petite-fille d’Émile, Pierre Bardinon, plus connu comme amoureux de Ferrari et créateur du circuit du Mas du Clos à deux pas d’ici, prend la tête de la SA des anciens établissements C&E Chapal Frères et Cie dans les même locaux de Montreuil et de Crocq. Aujourd’hui dirigée par son fils, elle nous propose une ligne de prêt-à-porter et de maroquinerie d’exception sous la marque Chapal. Le château est conçu comme une demeure de plaisance, occupée pour l’été, très ouverte sur l’environnement et décorée par les grands artistes de l’époque, avec des influences anglo-saxonnes et italiennes.
M. Antoine Bernard

La salle de billard

Le petit cabinet

La salle à manger, les 4 saisons aux murs

Les fenêtres fleuries du salon
Le jardin à la française
De la colline une allée descend en pente douce vers le château, bordée de rhododendrons centenaires magnifiques au printemps. Ailleurs dans le parc de nombreuses essences rares. Des grâces sillonnent les bois, mais attention le satyre s’éveille.
Le jardin à l’anglaise
Il est en contrebas du château, on y accède en descendant un grand escalier. Au fond, un étang dont les berges ont subi début 2018 d’importantes dégradations entraînant la destruction partielle de la balustrade sculptée, véritable œuvre d’art représentative de l’art des rocailleurs de la fin du XIX – début XXe siècle. Pour éviter l’effondrement de toute la structure, puis restaurer la balustrade une campagne de financement participatif privée a été lancée via Dartagnans. Trois étapes sont prévues, la première a été largement financée.LE CHÂTEAU DE LA VOREILLE (OU DE LA VAUREILLE)
Retour vers Aubusson, puis direction Peyrat-la-Nonière pour arriver au château entouré d’un domaine de 40 hectares. Nous sommes accueillis d’abord par une horde de chevaux, puis par la maîtresse des lieux, Madame de Lamberterie.
Les chevaux du domaine

Mme de Lamberterie




L’AUBERGE DU MOULIN CHANCELIER
Quelques kilomètres pour aller déjeuner sur la route entre Chambon et Evaux. Cela valait le détour avec le soleil revenu, une terrasse au bord de la Tardes, un repas agréable et servi dans les temps prévus. L’auberge se trouve pratiquement sous le viaduc construit par Gustave Eiffel pour feue la ligne de chemin de fer Paris-Ussel.

L’ABBAYE DE BONLIEU
Retour vers Peyrat la Nonière et arrivée à l’abbaye cistercienne dont monsieur Loy nous conte l’histoire : Dès le début du XIIe siècle, les solitudes boisées sillonnées par la Tardes abritent des ermites que l’évêque de Limoges charge Géraud de Sales, fondateur de Dalon, de structurer. Ils sont installés sur le tènement (terre occupée moyennant le paiement d’une redevance) de Mazerolles donné pour la circonstance par les seigneurs de Chambon. En 1121, lors de son érection en abbaye, le monastère de Dalon (en Périgord, mais dépendant de Limoges) prend le contrôle de l’ermitage dont la croissance rapide conduit l’évêque de Limoges à inaugurer le 26 octobre 1141, les bâtiments monastiques élevés dans l’intervalle, consacrer l’autel et bénir le cimetière, substituant le nom de Bonlieu (« Bonum Locum », à cause de la vie bonne des premiers religieux) à celui de Mazerolles. À l’instar de l’abbaye-mère, Bonlieu devient cistercienne en 1162. L’abbaye de Bonlieu était au début du moyen-âge, la plus grande, la plus riche et la plus influente de la Creuse en étant à la tête d’un patrimoine considérable avec 13 « granges », propriétés agricoles indépendantes, sortes de fermes modèles parfaitement gérées. Elle a vaillamment résisté à la Guerre de Cent ans, aux guerre de religion et régime de la Commende (en 1516 l’abbé n’est plus élu mais nommé par le pouvoir royal). Mais ensuite le nombre de moines diminua inexorablement, 7 au cours du XVIIe siècle puis 4 au XVIIIe et enfin, 3 à la veille de la Révolution de 1789. Devenue bien national, l’abbaye fut vendue en 1790 au teinturier du roi Gabriel Picon à Aubusson. Elle appartint en 1827 en indivision à la famille Rogier qui en hérita sa mort et maintenant à leurs descendants. Maintenant la parole est à Madame Christine Pasteau, une des nombreuses propriétaires de Bonlieu, pour la visite des bâtiments. Le donjon Il fut construit au XVe siècle au-dessus de l’entrée de l’église ainsi que le logis de l’abbé (néanmoins très remanié au XVIIIe siècle). Les seigneurs de Saint-Julien-le-Châtel ont contesté aux moines le droit de fortifier l’abbaye, en fait ils voulaient récupérer leur dons. Le litige n’était toujours pas tranché à la Révolution.

Le logis abbatial

Le bâtiment des novices

La chapelle et les restes du chœur

Mme Pasteau présentant la chapelle



LE CHÂTEAU DE MARSAT
L’on reprend la route de Chambon puis remontant vers Lépaud, l’on débouche par un petit chemin sur une belle résidence fleurie.

Madame de Verdalle

La tourelle


